🏆 Comment déguster un vin comme un professionnel : le guide complet pour apprendre à savourer le vin comme un sommelier🍷

Déguster un vin, ce n’est pas seulement ouvrir une bouteille et la goûter. C’est une véritable expérience sensorielle, un art qui fait appel à la vue, à l’odorat et au goût. Savoir déguster un vin comme un professionnel, c’est apprendre à décrypter chaque nuance, à identifier les arômes, et à comprendre ce que le vin raconte de son terroir et de sa vinification.

Dans ce guide complet, découvrez toutes les étapes et les techniques professionnelles pour analyser un vin avec précision, progresser rapidement, et transformer chaque dégustation en un moment d’apprentissage et de plaisir.

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🍷 Préparer sa dégustation : l’environnement et la concentration

Avant même de porter le verre à vos lèvres, tout commence par la préparation. L’environnement, le matériel et votre état d’esprit influencent directement la qualité de votre dégustation.

Choisir le bon cadre

Optez pour un lieu calme, lumineux, et sans odeurs parasites (pas de parfum, d'odeur de cuisine ou encore de tabac). Une lumière naturelle est idéale pour bien observer la robe du vin.

La température ambiante doit se situer entre 18 et 22°C pour un confort optimal et une perception fidèle des arômes. Il sera donc préférable d'effectuer la dégustation en intérieur. 

Le matériel du dégustateur

• Verres tulipes ou verres INAO (favorisent la concentration des arômes), leur forme permet à tous les types de vins de s'exprimer correctement. Si vous souhaitez aller encore plus loin, certains verres ont été spécialement conçus pour certains cépages, c'est par exemple le cas de la gamme Riedel Pinot Noir . Le plus important est d'avoir des verres dont la partie supérieure se ressert afin de percevoir le maximum d'arômes. 

• Carnet ou fiche de dégustation, elle doit être simple et efficace, tracez un tableau de quatre colonnes avec le nom du vin, la robe, le nez, et l'examen gustatif. 

• De l'eau neutre pour vous rincer le palais. Elle vous permettra de repartir sur des bases plus neutres pour la dégustation d'un autre vin. 
  

• Un crachoir, si vous avez plusieurs vins à déguster ce sera essentiel afin de préserver votre palais. 

 Nos conseils de pro : 

• La température de dégustation recommandée pour les vins rouges est de 16 degrés, pour les vins blancs elle est de 12 degrés afin d’obtenir un reflet complet des arômes.
• Privilégiez si possible des verres à pied afin d’éviter la transmission de la chaleur de votre main au vin.
• Ne rincez pas votre verre à l’eau. Elle n’est pas neutre : minéraux, chlore…vont venir altérer le vin.
• Pour une dégustation optimale, dégustez du vin le plus léger au vin le plus fort, pour une dégustation de vin rouge, il est recommander de conserver ceux dont la teneur en alcool et le niveau de tannins sont les plus forts. Pour les blancs il est recommandé de terminer votre dégustation par les plus moelleux.

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👁️ Étape 1 : observer la robe du vin

La vue est la première porte d’entrée de la dégustation. En observant la couleur, la limpidité et la brillance du vin, vous pouvez déjà déduire son âge, son cépage ou même son style.

La couleur et les reflets

Inclinez votre verre sur un fond blanc et observez :

• Rouge : Framboise, Pourpre, Grenat, Quasi-noir, Cerise, Rubis, Violet, Tuilé. Grâce à une pigmentation plus fraîche, un jeune vin sera davantage violacé, à l’inverse, un vin vieillissant tirera sur une teinte plus tuilée et brique.

• Blanc : Jaune Vert, Jaune - Or Blanc, Jaune - Or Paille, Jaune Cuivré, Jaune Pâle, Jaune Paille, Jaune Or, Jaune Ambré.

Sa clarté : certains vins seront troubles et d’autres, au contraire, parfaitement clairs. Les vins sont principalement clairs mais peuvent également présenter un défaut ou être volontairement non filtrés (exemple, les vins nature).

Sa couleur : Chacun des vins peut prendre une teinte différente sur un large nuancier de couleurs.

Son intensité : toutes ces couleurs peuvent ensuite être plus ou moins opaques. Un vin peut être rouge grenat et transparent, autant qu’il peut être rouge grenat et opaque.

Son ménisque : qui est en réalité son reflet, permet de connaître qualitativement le degré d’acidité d’un vin. Plus le ménisque est épais, plus le vin est acide.

Son épaisseur : elle marque la richesse du vin, caractérisée par la teneur en glycérol, alcool et sucre. On parle de larmes (ou “jambes”). En descendant lentement sur les parois du verre indiquent une richesse en alcool ou en sucres, signe d’un vin concentré.

💡 Un conseil, si vous le pouvez, imprimez un nuancier de couleur, cela vous aidera grandement pour cette première étape.

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👃 Étape 2 : sentir le vin – l’art du nez

L’analyse olfactive est la partie la plus fascinante : c’est ici que le vin se révèle.

Le premier nez

Le premier nez consiste à définir les arômes principaux. Pour cela, humez une première fois le vin sans agiter le verre. Cela dévoilera les arômes principaux : fruités, floraux, épicés, végétaux, boisés, animaux …

Le second nez

Faites tourner le vin dans le verre pour l’aérer. Certains vins rouges notamment nécessiteront une aération plus importante afin de se révéler entièrement. C'est à ce moment ci que vous pourrez reconnaître plus précisément les arômes, les voici regroupés par famille : 

Minéral : Pierre à fusil, silex, coquillage, craie, iode, soufre, pétrole

Empyreumatique : Fumé, brûlé, grillé, rôti, café torréfié, cacao, chocolat, pain grillé, amande grillée

Balsamique : Pin, résine, cire, cire d’abeille, encens, vanille, térébenthine

Éthéré : Bonbon acidulé, colle, vernis à ongle, savon, bougie, levure

Floral : Rose, violette, iris, pivoine, œillet, chèvrefeuille, acacia, miel, fleur d’oranger, tilleul, verveine, aubépine, jasmin

Fruité : Pomme, coing, poire, abricot, raisin, cerise, griotte, kirsch, prune, nectarine, framboise, fraise, mûre, cassis, groseille, myrtille, citron, orange, pamplemousse, citron vert, ananas, banane, mangue, litchi, fruits de la passion, amande, noix, noisette, fruits confits et secs

Végétal : Herbe, sous-bois, humus, mousse, champignon, fougère, lierre, terres, feuille verte, feuille morte, bourgeon de cassis, foin, thé, buis

Boisé : Bois de cèdre, bois de havane, chêne, vieux bois, écorce

Épicé : Cannelle, gingembre, clou de girofle, anis, poivre, poivron vert, menthe, laurier, thym, origan, marjolaine, lavande, truffe, réglisse

Animal : Musc, cuir, ambre, marinade, fourrure, gibier, viandé

💡 Nos astuces pour progresser :

• Utilisez une roue des arômes. Le nez du vin vous propose toute une sélection d'arômes à reconnaître pour s'entrainer.

• Faites des exercices réguliers d’odorat (épices, fruits, fleurs). Testez-vous, ça deviendra un véritable jeu !

• Associez vos souvenirs olfactifs à des vins pour mieux les mémoriser. 

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👄 Étape 3 : l'examen gustatif – l’équilibre en bouche

La bouche est le juge final. Elle confirme (ou non) ce que le nez a perçu.

Dans un premier temps, il vous suffit de prendre une petite quantité de vin dans votre bouche. Grumer ensuite votre vin : cela consiste à aspirer un petit peu d’air avec le vin en bouche, les arômes suivent une trajectoire vers l’arrière du palais. Ils atteignent alors l’épithélium olfactif présent dans les fosses nasales, aussi appelé bulbe olfactif. Il s’agit d’une zone spécialisée dans la détection des odeurs. Ainsi, vous devriez sentir tous les arômes du vin grandement décuplés ! Évacuez ensuite l’air par le nez par rétro-olfaction. C’est un moment important puisqu’il va confirmer les arômes que vous avez décelés lors de l’examen olfactif. Le goût sucré se fera sentir en premier puis laissera place à l’acidité, l’alcool puis aux tanins. Cette première attaque en bouche vous laissera une première impression faible, nette ou intense.

Dans un deuxième temps, remuez le vin présent dans votre bouche. Il continuera d’évoluer pendant quelques secondes vous serez alors capables d’évaluer la température, la viscosité ainsi que son astringence, c’est la sensation de sécheresse, de rugosité et de constriction au niveau des tissus buccaux, provoquée par les tanins. Cette étape se complexifie, mais elle vous permet d’apprécier davantage l’harmonie du vin.

L’étape finale vous orientera sur la structure du vin, vous examinerez ici sa longueur aromatique et sa persistance en bouche. La persistance (ou caudalie, l'unité de mesure pour la longueur en bouche égale à une seconde) peut dépasser 10 secondes pour un grand vin. Plus cette étape est longue, plus le vin est souvent considéré comme d’exception. 

💡 Nous vous conseillons pour cette dernière étape de tracer cinq lignes qui serviront de curseur de faible à fort sur une échelle de 1 à 10 pour chacun de ces éléments : la teneur en sucre, l'acidité, le corps, les tannins, la longueur en bouche.

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🍇 En résumé : la dégustation, un art accessible à tous

Déguster un vin comme un professionnel, c’est avant tout apprendre à écouter ses sens.
En respectant les étapes – regarder, sentir, goûter – et en pratiquant régulièrement, vous développerez peu à peu la mémoire sensorielle d’un sommelier. Chaque dégustation devient une invitation à la découverte et au partage.